C’est certainement parce qu’il ne l’avait jamais rencontré avant d’être premier ministre qu’Edouard Philippe a pu écrire pour Charles en septembre 2015 un portrait aussi libre de Jean-Luc Mélenchon. Et c’est peut-être aussi pour cela qu’il reste toujours d’actualité. Illustration Anne-Gaëlle Amiot.
À droite, on aime bien Mélenchon.
Il est la gauche que nous avons toujours adoré détester. Celle d’avant Emmanuel Macron. La gauche de la gauche, les « bolcheviques ».
Pour être tout à fait honnête, on aime surtout les bolcheviques depuis qu’ils ne font plus si peur et qu’ils ne sont plus si nombreux. Et pour être totalement franc, on les apprécie d’autant plus qu’ils sont, pour le PS, une mauvaise conscience et un reproche constant.
J’ajoute qu’on les connaît bien, au Havre. Nous en avons mis du temps, à faire tomber « la plus grande municipalité communiste de France » : trente ans !
Précisons-le quand même, ce nom de « bolchevique » n’a pas sous ma plume de caractère insultant. Péjoratif, peut-être. Mais pas insultant.
Car, soyons clair, ce mot signale un adversaire. Plus exactement, c’est le bolchevique qui m’a depuis toujours désigné comme son ennemi. Je défends la liberté individuelle, c’est pour lui de l’égoïsme bourgeois ; je crois à la responsabilité de chacun, il y voit le refus des ambitions collectives ; je suis contre
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