Depuis qu’il est devenu propriétaire du Monde avec Matthieu Pigasse et Xavier Niel, l’homme d’affaires Pierre Bergé s’est plusieurs fois emporté contre le contenu du quotidien ou d’autres publications du groupe Le Monde. Dans cet entretien réalisé en juillet, il revient pour Charles sur sa conception de la liberté journalistique et évoque ses différends avec la rédaction, de Mitterrand au mariage pour tous en passant par la littérature de Valéry Giscard d’Estaing.
PAR ARNAUD VIVIANT
ILLUSTRATIONS NICOLAS ROUSSEEUW
Peu de temps après avoir acheté Le Monde, vous avez exprimé votre mécontentement à propos d’un article sur Mitterrand. Vous aviez alors eu cette formule : « Payer sans avoir de pouvoirs est une drôle de formule à laquelle j’aurais dû réfléchir ! ». Qu’en pensez-vous aujourd’hui ?
Pierre Bergé. Avant toute chose, il faut préciser que je suis d’accord avec les journalistes. Même lorsqu’ils sont contre moi. Je ne peux pas être totalement de mauvaise foi : ils ont raison de se protéger. Maintenant, cela ne va pas sans problème et réclame un peu d’explications. Par exemple, quand le président de la société des rédacteurs du Monde a envoyé un tweet disant que les journalistes avaient élevé entre eux et les actionnaires « une muraille de Chine », je me suis empressé de lui répondre qu’une muraille de Chine était faite pour se protéger d’ennemis. Donc, la situation n’est pas facile. Où commence et où s’arrête le contrôle, où commence et où s’arrête
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