Le petit frère de Basile de Koch (et donc le beau-frère de Frigide Barjot) a révolutionné l’approche de la politique à la télévision, avec son émission « Le Vrai Journal » sur Canal+. Pendant dix ans, de 1996 à 2006, Karl Zéro est un pionnier de « l’infotainment », en mélangeant le dimanche midi infos et sketches, et en interviewant le personnel politique sur le mode à la fois moderne et déstabilisant du tutoiement. Pour Charles, il revient sur cette expérience et d’autres moments plus ou moins amusants de sa carrière.
PROPOS RECUEILLIS PAR ARNAUD VIVIANT
PORTRAITS TOM BUISSERET
Karl Zéro : Nous sommes quatre frères, je suis le petit dernier. J’ai 14 ans de différence avec l’aîné, 10 avec Basile de Koch, et 7 avec Éric Télenne qui, à l’époque, s’appelait Raoul Rabut. Lui, c’est le génie de la famille, le poète, le dissident de l’ouest, le mollah caché. Il est agoraphobe, il ne sort jamais. Il vient de publier un roman aux éditions de l’Archipel. Un roman médiéval, mon vieux. Avec un de ces styles ! Mes frères étaient assez proches, avec une enfance commune. Moi, j’ai dû me faire tout seul, à la force du poignet, et pas uniquement pour me branler, hein. Cela dit, grâce à eux, j’ai super bien connu les sixties (Karl Zéro est né en 1961 ‒ NDLR). Quand j’étais au jardin d’enfants, Olivier, l’aîné, était en terminale. Il avait une BB104 : c’était une Peugeot, avec un gros réservoir, il me mettait assis devant. On allait au café, sur le juke-box je reconnaissais Johnny, les Beatles… Ensuite, c’est Éric qui s’est occupé de moi, il m’emmenait voir des films d’horreur des années 70, genre Jacula contre Sherlock Holmes… Et Basile de Koch, lui, m’emmenait aux courses de chevaux.
Tu commences par la BD.
Mes frères faisaient mine de suivre des études, mais moi, voyant que j’avais du mal à l’école, j’ai trouvé plus honnête de prévenir que je n’allais pas en faire. Je me suis lancé dans la BD parce que j’étais doué en dessin, mais au bout d’un an j’avais vendu quatre planches, j’ai compris que ça n’allait pas le faire. Là, j’ai eu deux chances. La première, c’est d’avoir écrit
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