Azouz Begag ne mâche pas ses mots. Le racisme en politique, il l’a vécu de près, lorsqu’il fut ministre à la Promotion de l’Égalité des chances, dans le gouvernement Villepin. Aujourd’hui, il a une conviction originale : ce racisme-là, on ne pourra l’éradiquer qu’en rendant le vote obligatoire.
PROPOS RECUEILLIS PAR CESAR ARMAND
PORTRAITS NADÈGE ABADIE
Vous avez publié en 2007 un essai dans lequel vous revenez sur votre expérience de ministre intitulé : Un mouton noir dans la baignoire ? Pourquoi dites-vous que vous êtes un « mouton noir » ?
Je suis un mouton noir. Dans ce sérail de la politique, je suis vraiment un trublion. Je ne suis pas un professionnel de la politique, mais ce qu’on appelle pudiquement « un ministre de la société civile ». Quand vous n’êtes pas du sérail, vous êtes, a priori, suspect. Quand j’étais ministre, je ne voulais pas faire carrière, donc j’étais affreusement libre. Libre de partir du jour au lendemain. J’avais d’autres métiers : chercheur au CNRS, écrivain, scénariste, conférencier… et toujours la possibilité de me retirer si la politique m’indisposait trop. Et en plus, je n’aime pas le luxe : je n’ai pas de voiture, je roule à vélo ; je n’aime pas les palaces, je
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