e-Yuan mon amour

e-Yuan mon amour

Vous avez aimé le crédit social, vous allez adorer le yuan numérique.

Depuis deux mois, la Chine expérimente le e-yuan. Une révolution monétaire qui permet à l’Etat de suivre chaque yuan dépensé. Et plus si pas d’affinités. Ses perspectives comme outil dictatorial intérieur et arme financière extérieure sont immenses.

Lancé en avril à Shanghaï et dans plusieurs provinces de Chine, il s’étend à la vitesse d’un virus.

« C’est une révolution monétaire qui est en cours. Chaque yuan numérique créé est suivi dans toute sa vie. On pourra même aller jusqu’à programmer les dépenses. Par exemple si l’Etat décide qu’il faut accélérer la circulation de ces yuans parce qu’il y a une crise et qu’il faut que les gens dépensent, l’Etat pourra dire ‘vous avez tant de yuans, ils seront périmés à telle date’. L’Etat aura un regard permanent sur la circulation du moindre yuan créé et diffusé » Jean-Dominique Seval, expert en économie numérique cité par franceinfo
 

crédit social+ yuan numérique = ?

En Chine, les autorités utilisent la reconnaissance faciale à grande échelle et la combinent à un système de notation. C’est le système du « crédit social ». Des points sont accordés aux citoyens « modèles », qui bénéficient d’avantages dans les services publics, tandis que les mauvais élèves, auteurs d’incivilités ou de critiques à l’encontre du régime, se voient privés de certains droits et inscrits sur une liste noire. (Reportage France 24, 4′)

Un oeil sur vous, citoyens sous surveillance

 
Observer, contrôler et analyser les comportements n’a jamais été aussi aisé qu’aujourd’hui. Depuis une dizaine d’années, la surveillance ciblée s’est transformée progressivement en une surveillance de masse à l’échelle planétaire. Jadis concentrée sur l’espace public, elle pénètre désormais notre vie privée. L’intimité est une notion de plus en plus floue, soumise à des attaques de moins en moins détectables. Plus sournois que les caméras de surveillance dont beaucoup aimeraient qu’elles couvrent chaque angle mort de l’espace public, le «regard invisible » (documentaire 2020 Arte, 90′).

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