Top 10 des hommes politiques violents

Erreurs de jeunesse, égarements impulsifs, gifles réflexes ou coups de poing pour mieux se faire comprendre, nos élus recourent à la violence physique de façon pas toujours légitime comme l’illustre ce palmarès.

PAR ALEXANDRE CHABERT
ILLUSTRATIONS ISAAC BONAN 

1° Le Pen 

Accusé de tortures lors de la guerre d’Algérie, le fondateur du Front national dément et crie au complot depuis cinquante ans. Il a été en revanche condamné à plusieurs reprises pour coups et blessures. Un record pour un élu de la Vème République.

Jean-Marie Le Pen, c’est d’abord un physique de bagarreur : grand (1,84 m), costaud (entre 85 et 90 kilos), un sourire carnassier, et cet œil en moins, caché un temps par un bandeau. Il raconte qu’il a perdu son œil gauche en 1958 en sauvant un camarade algérien lors d’une rixe électorale. Sur les photos d’époque, il semblerait pourtant qu’il ait été blessé à l’œil droit. Mythe ou réalité ? En tout cas, le jeune Le Pen avait la réputation d’être un « fout-la-merde magnifique », « très buveur aussi », dixit son camarade de promo de droit, « copain comme cochon » Claude Chabrol, et de finir régulièrement ses soirées au commissariat. Si Jean-Marie Le Pen présente le casier judiciaire le plus fourni du paysage politique français avec vingt-et-une condamnations, seules trois d’entre elles résultent de violences physiques caractérisées. Ce qui est aussi un record. Pour sa défense, ses coups de sang répondaient à chaque fois à des provocations verbales.

Première condamnation en 1964 : insulté par un étudiant en médecine, il se jette sur lui et lui casse la gueule. La victime doit constater trois semaines d’ITT. Elle s’en remettra. Pas sa cible suivante, cinq ans plus tard, lors de l’hiver 1965. À 5 heures du matin dans un bar du quartier Montparnasse, Le Pen croise une ancienne connaissance de la Corpo de droit qu’il présidait au début des années 50. Elle le critique sur sa gestion passée. Agacé, Le Pen lui donne un coup de poing : l’homme est expédié au sol et ne se relève pas. Le Pen rentre précipitamment chez lui et annonce à sa femme Pierrette : « Je crois que j’ai tué quelqu’un », le couple part se cacher chez des amis. Sa grosse chevalière a arraché l’arcade sourcilière de sa victime, qui conservera une infirmité permanente. Le Pen est condamné à trois mois d’emprisonnement avec sursis et à payer 20 000 francs de dommages et intérêts.

Quelques candidatures à l’élection présidentielle plus tard, le président du Front national se sent « rajeunir » lors d’une altercation avec des militants socialistes. Le 30 mai 1997, il se déplace en banlieue parisienne, à Mantes-laJolie, pour soutenir sa fille aînée, Marie-Caroline, candidate aux élections législatives. À peine sorti de sa voiture, il est pris à partie par des manifestants qui l’insultent. Sans hésiter, et

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