Cécile Guilbert : Comment j’ai pu faire Sciences Po

À Sciences Po, Cécile Guilbert a connu l’ennui, la frivolité, l’indigestion de décisions de Conseil d’État, Machiavel, la fête jusqu’à l’oubli. L’école du VIIème arrondissement, à la croisée des chemins de la vie ministérielle et du monde éditorial, a été pour elle un détour sur la route qui la ramènera à sa première passion, l’écriture. Retour sur un parcours semé d’embûches.

PAR CECILE GUILBERT
PORTRAIT PATRICE NORMAND / TEMPS MACHINE

À chaque fois que j’y repense, je me demande toujours comment j’ai pu « faire Sciences Po ». Pourquoi, je le sais, consciente qu’il était si hasardeux de songer à vivre de sa plume (surtout quand on n’avait encore rien écrit), que mieux valait s’assurer un diplôme permettant de trouver à s’employer mieux qu’au Smic. Mais comment, cela demeure un mystère. Oui, comment ai-je pu consentir à m’éloigner de la littérature et de l’art pour risquer mon cerveau dans cette fabrique spécialisée en formatage à la sauce libérale des futures élites auto-proclamées ? Comment ai-je trouvé l’énergie de m’enquiller pendant trois ans (quatre si j’ajoute l’année de préparation au

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