Que cherche Marlène Schiappa ? La secrétaire d’Etat à l’égalité homme-femme ronge son frein. Ses (mauvaises) relations avec le Premier ministre, sa popularité croissante, son culot et sa détermination, tout l’incite à bouger. C’est quand on reste immobile qu’on prend des risques. La République En Marche patine et elle a des fourmis dans les jambes…
PAR THOMAS THEVENOUD © Nantilus
L’histoire a bien failli se répéter pour LREM. Et pour la deuxième fois, le parti présidentiel a été contraint de s’interroger sur sa tête de liste pour les municipales à Paris. Le lendemain du 1er tour, la veille du confinement, le 16 mars, Agnès Buzyn a reçu chez elle Ariane Chemin la journaliste du Monde à qui elle a confié, en larmes, épuisée et défaite, ses états d’âme d’ancienne ministre de la santé et de candidate remplaçante au pied levé. Dans cet entretien, une phrase a marqué les esprits : « On aurait dû tout arrêter… » Ce jour-là, en lisant le journal du soir, Stanislas Guérini, le patron de LREM a dû se dire que, décidément, cette élection était maudite.
Depuis, les plaintes se multiplient devant la Cour de justice de la République pour engager la responsabilité pénale des membres du gouvernement.
A la question qu’Agnès Buzyn se posait encore ce jour-là : « Que vais-je faire de ma vie ? », la vérité (et une certaine expérience) nous oblige à lui répondre : à vous défendre, Madame la Ministre ! En politique, la question n’est pas de savoir si on va être attaqué, mais de savoir quand et comment.
Sur le champ de mines politique qu’est devenu l’après-Covid, une question s’est donc posée aux responsables d’En Marche : doit-on remplacer la remplaçante ?
Dans Paris confiné, les panneaux d’affichage électoral n’ont toujours pas été démontés et les affiches des candidats servent encore de défouloirs. Devant l’école publique de la rue Vulpain dans le 13ème arrondissement, celle d’Agnès Buzyn est défraîchie mais on distingue bien le tag au feutre noir : « Vive les fossoyeurs de l’hôpital public ». Et, aux fenêtres, le soir, il y a encore des gens pour applaudir…
Le dénouement de cette séquence électorale aura lieu dans quelques jours. En théorie, Paris est toujours à prendre mais, en pratique, Emmanuel Macron l’a déjà perdu. Sa dernière chance était de réaliser une alliance avec Rachida Dati
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