Être ambassadeur de France près le Saint-Siège est un poste convoité en fin de carrière au Quai d’Orsay. Mais en quoi cela consiste-t-il ? Comment fait-on de la diplomatie entremêlant le temporel avec le spirituel ? Et quels secrets cachent les hauts murs romains de la Villa Bonaparte, siège de cette ambassade si particulière ?
PAR CONSTANT MÉHEUT
C’est une vaste bâtisse en plein cœur de Rome avec une longue façade ocre. Depuis la rue qui la longe, personne ne peut deviner ce qu’abritent ces murs anonymes au numéro 23 de la Via Piave. Personne, sauf ceux dont le regard s’élève jusqu’au drapeau français coiffant l’imposante architecture avant qu’il ne revienne sur la plaque en marbre où l’on peut lire : « Ambassade de France près le Saint-Siège » en lettres majuscules gravées.
Plus connue sous le nom de Villa Bonaparte, cette ambassade vit dans l’ombre du Palazzo Farnese où loge la diplomatie française en Italie, véritable point de ralliement de la communauté européenne. Mais cette discrétion n’en est pas moins gage de notoriété. Car à l’instar du Vatican, le culte du secret et de la réserve qui anime l’ambassade de France près le Saint-Siège cache habilement le caractère mondain des nombreuses réceptions qui s’y tiennent. Dans le Grand salon qui accueille les invités, on croise quotidiennement cardinaux en vue de la Curie, diplomates étrangers et visiteurs avisés venus glaner des informations que nulle part ailleurs ils
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