PAR ALEXANDRE CHABERT
Abracadabrantesque
Néologisme dérivé d’abracadabra imaginé par Arthur Rimbaud en 1871 dans le poème Le Cœur supplicié et popularisé en 2000 par Jacques Chirac. Cet adjectif lui aurait été soufflé par Dominique de Villepin. Interrogé par Élise Lucet sur les accusations post mortem de Jean-Claude Méry qui racontait avoir remis 5 millions de francs en espèces à l’ancien maire de Paris, ce dernier déclare : « Aujourd’hui, on rapporte une histoire abracadabrantesque. On fait parler un homme mort il y a plus d’un an. On disserte sur des faits invraisemblables qui ont eu lieu (sic) il y a plus de quatorze ans. » Sur le site Internet de l’Élysée, cette phrase sera modifiée en « des faits invraisemblables qui auraient eu lieu ».
Al Capone
Surnom donné à Jacques Chirac en 1974 par les fidèles de Chaban-Delmas lorsqu’il trahit son clan en organisant le ralliement à Valéry Giscard d’Estaing de 43 députés gaullistes. Citation : « Chirac a tué Chaban-Delmas, il a ensuite tué Giscard, puis il a tué Barre, et enfin, il m’a tué. Méfiez-vous. » Édouard Balladur à Lionel Jospin avant la présidentielle de 2002 (Bruno Fuligni, Petit dictionnaire des injures politiques, L’Éditeur, 2011).
Algérie française
« J’étais profondément Algérie française. » (Mémoires, Chaque pas doit être un but, Nil, 2009) En tant qu’officier (1956-1957) puis comme haut fonctionnaire (1959-1960), Jacques Chirac s’est battu pour éviter l’indépendance. À l’ENA, il est le seul de la promotion Vauban à refuser pendant quarante-huit heures de signer la motion de soutien à de Gaulle.
ANPE
Agence nationale pour l’emploi (1967-2008) : établissement administratif, créé par le secrétaire d’État aux affaires sociales Jacques Chirac, ayant pour mission de centraliser les offres et les demandes d’emploi. 400 000 chômeurs en 1967, 2 100 000 en 2007 à l’issue de son second mandat présidentiel.
Arrosage
« On m’a dit que j’ai beaucoup arrosé. Mais primo, c’était indispensable, car la Corrèze était un désert. Et secundo, c’est un pays que j’aime », L’Express, 8 novembre 1976.
Bibliothèque
On trouve dans la bibliothèque de Jacques Chirac des livres de Charles de Gaulle, André Malraux dont un exemplaire dédicacé à « Jean (sic) Chirac », Alexandre Dumas (dont il a fait entrer les cendres au Panthéon en 2002), des auteurs russes (Pouchkine, Dostoïevski), Verlaine, Gide, Paul Éluard, La Fontaine, des romans policiers et surtout des ouvrages consacrés à l’histoire des civilisations, à l’archéologie, aux religions ou encore aux arts premiers. Livre de chevet : La Négresse blonde de Georges Fourest. (Pierre Péan, L’Inconnu de l’Élysée, Fayard, 2007.)
Bidet
« Je croyais que Jacques Chirac était du marbre dont on fait les statues. En réalité, il est de la faïence dont on fait les bidets », Marie-France Garaud, Le Canard enchaîné, 2 décembre 1985.
Bison égocentrique
Totem du scout Jacques Chirac. L’enfant de chœur de l’église de Saint-Philippe-du-Roule se dit toujours croyant, fidèle à l’éducation chrétienne dispensée par sa mère, catholique fervente et pratiquante. En 1976, après avoir démissionné de son poste de Premier ministre, il se retire trois jours à l’abbaye bénédictine de
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