La ZAD, zone à définir

Alteractivistes, autonomes, anarchistes-libertaires, écologistes radicaux… Il faut se rendre à l’évidence : tenter de définir ce qu’est le « zadisme » revient à réciter une longue litanie de tendances d’extrême gauche. Avec un socle idéologique commun certes, mais des méthodes parfois irréconciliables. Reportage à Toulouse.

PAR ANTOINE FABRY

Depuis le début des années 2010, quand on pense « ZAD » (« zone à défendre »), on pense avant tout à Notre-Dame-des-Landes. À ces cabanes faites de palettes et de tôle ondulée. À ces images de gendarmes en armure (les « Robocops », pour les initiés) qui délogent de jeunes gens aux cheveux longs (les « tête-à-poux », pour les forces de l’ordre) d’une clairière aménagée en bunker. À un projet d’aménagement contesté dont l’impact sur le milieu naturel va mobiliser une foule aussi bigarrée que convaincue de la légitimité de son combat.

C’est tout ça le zadisme. Une sorte de mayonnaise anarcho-écologiste qui prend (ou pas) selon les ingrédients disponibles sur place. Certains y voient l’avenir de l’extrême gauche européenne. D’autres, l’héritage des mouvements nés dans les années 1970 sur le plateau du Larzac ou à Plogoff, dans le Finistère. Tout le monde s’accorde à dire cependant que ce qui définit le mieux ce phénomène, c’est sa diversité sociologique, rendant impossible toute classification selon les catégories classiques de la science politique. Un véritable casse-tête intellectuel en somme.

Sivens, première victoire, premier martyr

Si Notre-Dame-des-Landes est aujourd’hui la capitale incontestée du zadisme français,

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