Aide-soignante devenue députée, Caroline Fiat dénote, même chez les Insoumis.
Entretien : Soizic Bonvarlet
Lorsque nous l’avons interviewée, Caroline Fiat venait de passer sa dernière nuit au sein du service de réanimation du CHU de Nancy, avant de rejoindre les bancs de l’Assemblée. La députée de Meurthe-et-Moselle, mère de deux enfants en bas âge, avait pris la décision, comme durant la première vague, d’enfiler de nouveau sa tunique d’aide-soignante, pour monter au front dans la guerre contre l’épidémie de Covid-19. C’est d’ailleurs en grande partie à ce titre qu’elle a été nommée parmi les finalistes du prix de la femme d’influence politique 2020. Elle nous a parlé de son engagement et de ses luttes, à l’hôpital comme dans l’hémicycle.
À quand remonte votre engagement politique et quelles sont les principales raisons l’ayant motivé ?
Cela remonte à mes seize ans, donc au siècle dernier, une réforme du lycée. C’était devenu un combat pour moi car cette réforme faisait qu’en changeant les programmes, on n’avait de ce fait plus la possibilité d’acheter les manuels scolaires à la bourse aux livres. J’avais mené le combat, ce sont mes premières manifs. Mes parents, me trouvant très investie, étaient assez fiers de moi. Je séchais pour manifester et ils ne disaient rien.
Mes parents étaient à la CGT, communistes sans être encartés. Mon papa était agent technique dans un centre hospitalier et ma maman vendeuse, avant de travailler pour l’association des paralysés de France. Quand j’allais manifester avec eux il y avait souvent les Jeunesses communistes, alors plutôt que rester avec des vieux je préférais être avec des jeunes de mon âge. Et puis j’ai fini par prendre ma carte à la CGT vers l’âge de 24-25 ans. Et au Parti communiste à l’occasion de la campagne présidentielle de Robert Hue. Après tout on a tous notre croix à porter. Moi j’ai été convaincue d’adhérer au Parti communiste grâce à Robert Hue. Je ne suis pas restée adhérente longtemps, même si mon cœur restait communiste. J’avais commencé à prendre du recul dès la campagne présidentielle de 2012.
En juillet 2016, j’ai fait une grosse dépression. En septembre, je vais à la fête de l’Huma, des
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