Sciences Po : « Cette école est l’ennemi du silence »

Après en avoir été élève, Marin de Viry est devenu professeur à Sciences Po. Pour le nouveau directeur Frédéric Mion, fraîchement nommé, il a préparé quelques « éléments de langage » tout en restant fidèle à l’un des fondamentaux de l’École : le plan en deux parties.

PAR MARTIN DE VIRY
PORTRAITS TOM TS74 

Au moment où j’écris ces lignes, nous sommes en pleine bataille pour la nomination du directeur de Sciences Po. Quand vous lirez cet article, il aura été nommé. Il aura le choix entre réussir en étant désagréable avec tout le monde et se fourvoyer en voulant rester consensuel. C’est un peu comme toute entreprise aujourd’hui : elle ne peut prospérer qu’en se mettant secrètement à l’abri des injonctions de l’air du temps, qu’en trahissant les idéaux improbables de la modernité officielle, tout en faisant semblant d’être conforme, naturellement. Tout dirigeant sensé est condamné au double jeu. La transparence est une obligation, mais c’est la transparence du faux. C’est dans ce mensonge que se construit la fortune des communicants.

La première question que se posera ce directeur : comment retrouver l’esprit de Richard Descoings en l’absence de sa personne, rappelée par son Créateur ? Voilà la question sacrée à laquelle il faudra répondre. Il y répondra sûrement en sondant d’abord les déterminants profonds de la culture de cette organisation. Voilà à peu près les « éléments de langage » que l’on pourrait lui fournir sur les fondements

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