Militant d’extrême droite à 16 ans, député centriste et sans cravate à 32, ministre à 40, Alain Madelin a quitté la vie politique à 60 ans. L’homme qui n’a pas réussi à « faire enfin bouger la France » lors de la campagne présidentielle de 2002 a-t-il quitté la politique par dépit? C’est possible. En tout cas, Alain Madelin n’a jamais semblé aussi heureux depuis qu’il a rejoint le monde de l’entreprise.
PAR MALIKA MACLOUF
PORTRAIRS ARNAUD MEYER
« En 2006, j’ai fait le choix de l’entreprise et de la finance. Personne ne m’attendait. J’ai dû faire toutes mes preuves et je pense donner l’exemple d’une reconversion heureuse. » Alain Madelin est comblé. À la tête de Latour-Capital, un fonds d’investissement créé en 2010 avec deux associés, ce chantre de l’économie libérale « est aujourd’hui exactement à l’endroit où il faut », explique l’ancien député PS d’Ille-et-Vilaine Jean-Michel Boucheron, qui l’a longtemps combattu. Et cela semble lui réussir : à 67 ans, Madelin paraît en forme, ligne svelte, cheveux châtains à peine pâlis par les années. « Il peut mettre en pratique ses théories… Et il y est certainement plus efficace qu’en politique. C’est pourtant quelqu’un de très grande valeur, un excellent théoricien. Il est même le meilleur intellectuel dont disposent les libéraux échevelés ! » poursuit Boucheron avec fair-play. Il a « remis sur pied le libéralisme économique et politique jamais défendus en tant que tels en France », salue Gérard Longuet, son ancien camarade d’Occident et de Conseil de ministre. Mais il vit beaucoup
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